Paul le déniapé
PAUL, le déniapé
La vie est fragile, la vie est brutale.
Juste le temps d'ouvrir une parenthèse heureuse, et pas vraiment le temps de la fermer.
La Compagnie des Déniapés venait tout juste de fêter sa première pièce. Plus qu'une pièce, une renaissance, une autre idée de la vie, avec de la reconnaissance et du plaisir, avec des lumières dans les yeux et un chouette chemin à suivre.
Paul était de ce voyage, mais il en fut décidé autrement. Paul s'est éteint, un soir, sans doute paisiblement, chez lui.
C'était un peu le grand frère des coulisses qui rassurait et qui orientait chacun sur ce qu'il avait à faire, sur où il devait aller. C'était un homme tranquille, un homme bon et généreux, souriant et affable, drôle et bon vivant. On dit souvent du bien des morts, par convenance. Mais pour Paul, il n'y a pas de convenance : c'était réellement un chouette compagnon, un membre de cette famille qui était née du besoin de se reconstruire et qui, de fait, tisse des liens puissants et authentiques.
La Compagnie des Déniapés le 1er avril 2013 lors de la dernière représentation de "Colocs"
devant l'entrée du Bal Monté du Festival Itinéraires Singuliers. Paul, à gauche.
Il y a comme une injustice à voir s'interrompre si tôt la vie d'un homme comme lui. Nous avions encore des partages à vivre avec lui, des projets à bâtir, d'autres moments de grand délire à savourer.
Mais quelque part Paul est encore là, dans notre mémoire, dans nos actes créateurs, dans la vie de cette compagnie théâtrale encore jeune. Un tatouage heureux dans nos pensées, quelque chose d'indélébile qui fait partie à jamais de cette histoire de déniapés...
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